Sous le vocable de Saint-Pierre et Saint-Paul (fêtés le 29 juin)
Ancienne église
L’ancienne église était située dans le milieu du cimetière comme beaucoup d’églises en France à l’époque. Dans la plupart des autres villages, le cimetière a été déplacé, à Précy la vétusté de l’église a fait que c’est le contraire qui s’est produit.
Piliers de l’ancienne église
Il reste très peu de choses sur cette église, après sa démolition deux piliers ont été conservés et reconstitués contre le mur du bâtiment situé entre les deux entrées du cimetière.
Démolition de l’ancienne église
Le 7 avril 1891 le Maire de Précy fait part à l’évêque de Meaux de l’arrêté qu’il vient de pendre, pour la sécurité du public, concernant la fermeture définitive de l’église, en raison de son état de ruine. Arrêté pris le 23 mars 1891 pour application le 1er avril de la même année.
La nouvelle Eglise
Située en plein centre, dans la partie basse du village (la borne géodésique placée à droite de l’entrée, indique une altitude de 45,08 m), l’église Saint Pierre et Saint Paul date de 1894, elle est la plus récente de l’ancien canton de Claye. Son clocher est le premier bâtiment que l’on aperçoit en arrivant de Fresnes.
Son architecture est plutôt moderne : une seule nef, sans transept, une voûte en berceau sans piliers. Le clocher en beffroi couvert d’un toit en ardoises, assez élancé, est placé au dessus du porche de l’unique entrée côté rue (Grande rue). Il est renforcé par quatre contreforts de soutènement.
A droite, en entrant sous ce porche, une plaque relatant les bienfaits et legs de Mr Cousinet en faveur de la paroisse. Egalement une petite plaque avec les noms du constructeur et du conducteur de travaux.
Passé la deuxième porte, sur la droite, les fonts baptismaux en fonte avec couvercle; sur la gauche le confessionnal.
L’allée centrale est carrelée, le sol sous les deux rangées de bancs placées de chaque côté, est en parquet de chêne.
Le chœur surélevé d’une petite hauteur de marche est aussi carrelé, un second gradin sous le grand autel du tabernacle est également carrelé.
Sur le premier gradin, un autel en forme de table est utilisé pour la messe dans le rite actuel (face aux fidèles)
Intérieur de l’église
Le bas des murs est habillé de boiseries sans sculptures particulières.
En arrière de l’autel se trouve la sacristie adossée d’un côté à l’église, de l’autre aux maisons d’une cour communiquant avec la rue des Grès.
Une tour accolée au côté gauche du clocher abrite l’escalier menant à l’étage, accès par l’intérieur du porche. Il débouche sur une petite salle carrée, utilisée surtout pour « sonner » la cloche avant son électrification. De là, une porte permet l’entrée dans la tribune, sorte de balcon étroit donnant sur l’intérieur de l’église. C’est la place de l’harmonium (descendu pour remise en état). Il y a également deux bancs pour accueillir la chorale et le sonneur de cloches.
La cloche
La cloche en place dans le clocher de Précy vient de l’ancienne église. Elle a un diamètre de 110 à 111 cm, son poids à l’origine devait être de 800 à 900 kg.
La cloche
Sur la première circonférence en partant des anses, une ligne d’inscription en lettres gothiques, très détériorées, précédée d’une croix sur socle : « Nous fumes faictes pour l’église de monsieur sainct Pierre de Précy,…) Cette inscription en gothiques est difficile à interpréter, mais on peut dater cette cloche du début 16ème siècle entre 1500 et 1555.
Depuis sa mise en place dans la nouvelle église, elle a été déposée une fois pour lui faire effectuer un quart de tour (équilibrage de l’usure). Les traces de rouille du battant de fonte sont encore visibles sur l’ancien axe de balancement.
Cette vieille dame de bientôt cinq cent ans a eu la chance de survivre à la Révolution (100 000 cloches détruites en France, transformées en monnaies ou en canons) et à la guerre de 1870 où de nombreuses cloches furent brisées ou fondues par les troupes prussiennes (allemandes)
Le chemin de croix
Le chemin de croix est un moulage de plâtre
Les vitraux
Vitrail
Huit des dix vitraux qui éclairent l’église sont en couleur, mais représentent simplement des formes géométriques, sans personnages.
Seul le vitrail au-dessus de la porte d’entrée (tympan) a une représentation symbolique (l’espérance). De facture plutôt moderne, il est l’œuvre d’Andrieux, et a été réalisé lors de la rénovation de l’église au début des années 90.
Depuis la fin du 19ème siècle (vers 1890), il n’y a plus de curé à Précy, c’est le curé de Charmentray, puis de Trilbardou et enfin d’Annet qui vient y célébrer les offices.
Au début des années 1990, l’église est restaurée avec le concours du Conseil Général d’Ile de France : peinture, rénovation du parquet, des statues, réparation des vitraux, des bancs, mise en place d’un nouveau vitrail dans le tympan au-dessus de la porte d’entrée, installation d’un chauffage électrique à infrarouge en suspensions circulaires.
Le dimanche 26 mars 1995 à 17 heures, Inauguration de la restauration et célébration du centenaire de l’église Saint Pierre de Précy sur Marne. La messe est célébrée par Monseigneur Louis Cornet, évêque de Meaux, le Père Jean Michel Di Falco, secrétaire adjoint et porte-parole de la conférence des évêques de France et le père Jean, curé d’Annet, officiant à Précy. De nombreux fidèles de Précy et des communes voisines étaient présents, et on pouvait noter également la présence de M.M. Philippe François, sénateur, Pierre Meutey, conseiller régional, Jacques Larché, président du Conseil général, Jacques Gérault, sous-préfet de Meaux, Yves Duteil, maire de Précy et les maires des communes environnantes.
(Extrait du livre « Les églises de l’ancien doyenné de Claye » édité par la SHCE.)