Samedi matin, 1er octobre 2016, visite des appartements privés du second Empire dans le château de Fontainebleau.
Le château de Fontainebleau, construit par François 1er, a été occupé régulièrement par tous les rois de France jusqu’à Louis-Philippe et les deux empereurs. C’est le dernier, Napoléon III, qui l’apprécia le plus. La cour impériale fait pendant presque vingt ans des séjours à Fontainebleau.
Napoléon III accueille, le 27 juin 1861, à Fontainebleau, les ambassadeurs du roi de Siam afin de célébrer un traité de commerce avec ce royaume. A cette occasion, de nombreux présents de grande valeur furent faits à l’impératrice. Déjà en 1860, elle avait reçu de nombreux souvenirs du sac du palais d’Eté de Pékin. Pour s’excuser de cette attitude peu protocolaire, les armées franco-britanniques les rendirent bénéficiaires d’une partie du butin.
L’impératrice Eugénie se trouvait ainsi à la tête d’une belle collection d’objets exotiques. Pour les mettre en valeur et les exposer, elle transforme un salon en véritable musée chinois.
Nous visitons ensuite le bureau de l’Empereur Napoléon III. Son sobre bureau ne reflète pas le style de l’époque car il est dans le style du Premier Empire.
Nous poursuivons notre visite guidée par le théâtre du château.
L’ancien théâtre date de 1725. Vétuste et mal commode, il deviendra inutilisable à la suite d’un incendie. Déjà, avant cet accident, Napoléon III avait chargé Lefuel, architecte alors à la mode, d’établir une nouvelle salle dans l’aile dite Louis XV. Le décor reste inspiré de ce style. Négligé au siècle dernier, il vient d’être entièrement restauré à l’identique. Charmant comme un boudoir, il accueille tout de même quatre cents places. Elégant, on y retrouve l’inspiration du petit théâtre de Marie-Antoinette à Trianon. Des amours joufflus décorent le plafond et les sièges sont recouverts de damas jaunes.
Nous terminons notre visite par une promenade dans le parc.
Samedi après-midi 1er octobre 2016 : visite guidée du musée de la Gendarmerie à Melun.
La Gendarmerie est une vieille institution. Lors des croisades, le roi de France, Philippe Auguste, s’est entouré de sergents pour assurer sa protection. Véritables gardes du corps du roi, ces sergents deviennent au cours des siècles des Gens d’Armes. En 1439, Arthur III de Bretagne, comte de Richemont, fidèle serviteur de Charles VII, les rassemble dans un corps qui devient, véritablement la Gendarmerie.
Cette institution est une des composantes de la défense nationale. Ce corps était autrefois placé sous la dépendance du ministre des Armées, devenu ministre de la Défense. Depuis 2009, il est passé sous la responsabilité du ministre de l’Intérieur, tout en gardant sa spécificité militaire et ses pouvoirs de police judiciaire.
La période actuelle accroît son développement, elle tend à devenir la première Armée de l’ensemble des forces françaises.
L’Armée Gendarmerie, (ce n’est plus une Arme comme autrefois, l’infanterie, la cavalerie etc… mais une Armée au même titre que les autres : Terre, Air, Mer) est subdivisée en deux composantes : la Gendarmerie départementale et la Gendarmerie mobile qui englobe aussi, la Garde républicaine et le GIGN (groupement d’Intervention de la Gendarmerie nationale).Actuellement, la gendarmerie départementale exerce son rôle dans les zones dites rurales et périurbaines, la police nationale étant réservée aux zones urbaines.
Ses missions sont nombreuses dans des secteurs très différents comme : la prévôté (mission de police militaire originelle), la gendarmerie maritime, fluviale, de l’air (aviation militaire) et les transports aériens (aviation civile), la gendarmerie de montagne, la circulation routière, la police judiciaire avec les sections de recherches et le pôle technique (police technique et scientifique) les hélicoptères (forces aériennes de la gendarmerie) et autres encore…
C’est la longue histoire de cette Armée qui est racontée dans ce musée. L’évolution de l’armement et des tenues qui sont en synergie avec leurs missions. Les uniformes successifs sont présentés par une grande fresque de mannequins qui s’étend de l’accueil du rez-de-chaussée au premier étage.