Départ le matin à 7h de Claye-Souilly en direction de l’Yonne pour visiter la basilique Sainte-Marie-Madeleine, à Vézelay :

Arrivés sous la pluie

 

Haut lieu de la chrétienté depuis le Moyen Âge grâce à la présence des reliques de Marie Madeleine (que l’on peut voir encore de nos jours dans la crypte), Vézelay, dans le département de l’Yonne, est aussi, depuis cette époque, un des principaux points de ralliement pour le pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle.

 

Construite entre 1120 et 1150, l’abbaye de Vézelay constitue un édifice majeur de l’art roman. Le tympan intérieur du narthex, présentant un Christ en gloire, est un des chefs-d’œuvre de la sculpture romane.

 

 

Reconstruit vers 1190, le chœur présente un style gothique qui donne un aspect lumineux au monument et contribue à renforcer la symbolique autour du thème de la lumière divine ; en passant du narthex à la nef et de la nef au chœur, le visiteur progresse d’un espace obscur à un espace de plus en plus lumineux, symbolisant la transformation intérieure du fidèle.

110 chapiteaux sculptés datent du 12ème siècle

Passage de l’art roman à l’art gothique

 

 

 

 

 

 

L’abbaye est vendue à la Révolution et sert de carrière de pierres : il n’en reste pratiquement rien.

En 1840, Eugène Viollet-le-Duc entreprend la restauration du bâtiment, à la suite de l’inspection faite par Prosper Mérimée, et le placement sur la liste des monuments historiques de 1840.

En 1920, l’abbaye Sainte Marie-Madeleine est érigée par le Vatican au rang de basilique et les pèlerinages peuvent reprendre officiellement.

Du 18 au 22 juillet 1946, la croisade pour la paix réunit à Vézelay 30 000 pèlerins.

Croix des prisonniers allemands

 

 

 

Depuis 1993, les Fraternités Monastiques de Jérusalem assurent l’animation liturgique de la basilique et proposent des visites de l’édifice pour en faire découvrir toutes les richesses spirituelles et architecturales. Des offices ont lieu plusieurs fois par jours.

 

 

Après déjeuner au restaurant, « Le relais du Morvan » à Vézelay, nous allons visiter les grottes d’Arcy.

ARCY- SUR- CURE

Sur le site d’Arcy-sur-Cure, une dizaine de grottes préhistoriques sont réparties le long du chemin qui borde la rivière. Certaines abritent des sites archéologiques ou sont des grottes ornées préhistoriques. Elles ne sont pas toutes ouvertes au public.

La « Grande Grotte » que nous avons visitée se présente comme une cavité, d’accès aisé, d’environ 450 mètres de long avec de nombreuses salles décorées de concrétion et deux lacs qui firent sa renommée. On y trouve des stalagmites, des stalactites, des colonnes et des draperies.

Au cours des années 80, un nettoyage des galeries est entrepris. À l’époque, personne n’imaginait que, sous la pellicule de noir de fumée produite par les torches lors des visites des siècles passés, pouvaient être cachées des peintures préhistoriques qu’un fin dépôt calcaire rendait invisibles à l’œil nu. Malheureusement, ce lessivage par un jet à haute pression d’une solution d’acide chlorhydrique a fait disparaître 80% des peintures.

En 1990, la première figure peinte est identifiée par Pierre Guilloré. Il s’agit d’un bouquetin au trait noir de 40cm de long. Puis, grâce à la coopération fertile entre les propriétaires actuels, la famille de La Varende, et les spécialistes, historiens et archéologues, les fouilles se sont poursuivies découvrant des représentations de mammouth, de bison, de loup, de renne, de cheval, d’ours et de lion, faites à l’ocre et au charbon de bois. Ainsi que quelques paires de « mains négatives », d’adultes et d’enfants, dessinées en suivant leurs contours.

« Main négative » (carte postale)

« Le plafond des vagues » (carte postale)

Ces peintures sont datées d’il y a 28 000 ans et sont les plus anciennes connues après celles de la Grotte Chauvet (31 000 ans). Elles sont donc plus anciennes que celles de Lascaux (18 000 ans), mais moins nombreuses pour l’instant : on en répertorie 180 à Arcy, 400 à Chauvet, et 1900 à Lascaux.

 

 

Nous sommes rentrés à 19h précises à Claye Souilly.